Sacrons en Québécois

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Comme tout individu normalement constitué, le Québécois sacre. Attention, il est un être très poli et ne sacre que lorsqu’il est très énervé ou souhaite montrer son fort mécontentement… Petit tour d’horizon des sacres de nos amis Québécois.

Attention : sacrer comme les Québécois semble pour nous maudits français quelque chose de très drôle. Ici au Québec il est très vulgaire et mal perçu de sacrer. Alors si vous souhaitez bien vous intégrer évitez les ! Cependant certains sacres peuvent être aussi perçus comme des éléments de ponctuations. Il sont donc à consommer avec modération !

Rappelons que les jurons Québécois proviennent essentiellement de la religion catholique. Par exemple vous trouverez des « dérivés » de : Christ, Hostie, Tabernacle, Calice ou encore Sacrement (liste non exhaustive). Du 17ème au 19ème Siècle, une personne qui était reconnu d’avoir juré se voyer trainer devant le tribunal royal pour « violences verbales et insultes ». En 1617, une loi sur le blasphème entrainait pour une simple amande pour une première offense, une amande et une peine de prison pour la seconde et la troisième condamnation et une peine plus sévère pour la quatrième… le plus souvent corporelle.

Avec le temps les Québécois ont su composer et détourner jurons et autres blasphèmes.


Osti de crisse de tabarnak de câlisse !


Au début d’une phrase pour donner plus d’intensité au propos, pour désigner une personne, comme verbe, comme adverbe, pour marquer un état d’âme ou une manière de faire, ou encore en les mettant les uns après les autres dans le but de montrer son extrême mécontentement… les sacres s’utilisent à toutes les sauces !

Les plus connues :

Câlisse (de Calice) pourrait être l’équivalent de notre « putain » ou de « merde »

  • dérivés : calisser, décalisser, câlicement, câline…
  • exemple 1 : j’vais t’en calisser une = je vais t’en coller une, je vais te frapper 
  • exemple 2 : j’men calisse = j’en ai rien à foutre

Crisse (de Christ) à la fois pour montrer son mécontentement mais aussi pour ponctuer une phrase

  • dérivés : crisser, crissement…
  • exemple 1 : c’est crissement bon = c’est vachement / gavé bon
  • exemple 2 : j’lui en ai crissé une sur la gueule = je lui en ai foutu une sur la gueule, je lui ai mis une gifle

Maudit (de la malédiction) s’utilise quand quelqu’un est frustré ou comme insulte à l’encontre de quelqu’un

  • dérivés :
  • exemple 1 : Maudits Français = Sales Français, vous l’entendrez souvent ici comme une blague mais peut être aussi une insulte à caractère raciste
  • exemple 2 : maudite patante à gosse, utiliser le plus souvent quand on arrive pas à utiliser un objet ou que quelque chose ne fonctionne pas comme on l’aimerait

Ostie (de hostie, représentation du corps du Christ), souvent utiliser sous sa forme contractée « stie« , il ponctue une phrase

  • dérivés : ostine, estie, astie…
  • exemple 1 : ostie qu’c’est plate ! = qu’est ce qu’on s’emmerde, c’est tellement ennuyeux
  • exemple 2 : ostie tabarnak = bordel de merde, merde alors !

Tabarnak (de tabernacle) véritable ponctuation à ‘image de note « putain » ou « merde » mais peut être aussi une insulte comme « con » ou pour marqué la quantité

  • dérivés : tabarnouche, tabarouette, tabarnage…
  • exemple 1 : viens icitte, mon tabarnak = viens ici, p’tit con
  • exemple 2 : y’en avait en tabarnak = il en avait boucoup, il en avait gavé

Petit crisse de trou d’cul !


Autres jurons et expressions en vrac :

  • viande à chien;
  • patente à gosses;
  • maudite marde;
  • être en calvaire/en maudit;
  • Jésus de plâtre (non utilisé par les personne de moins de 40 ans);
  • crisser patience;
  • c’est beau en maudit;
  • câlisse de crisse
  • tabarnak d’ostie de con;

Soulignons qu’il est cependant très difficile de rendre compte de la manière d’utiliser les sacres québécois. Cela semble pouvoir prendre des heures… même le Capitaine Haddock ne s’y est jamais fait! La meilleure façon reste donc de s’immerger totalement en discutant avec les québécois, en les écoutant mais surtout gardez bien en tête qu’il est très mal vu de sacrer.

T’es tu correc’ ?

Pour celles et ceux qui n’auraient pas tout suivi, voici une petite leçon de Patrick Huard (acteur et humoriste québécois)

Un article de M. Patate

Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. Damour dit :

    Hum!hum! Tout cela ne me semble pas très catholique..!…!mais apparemment pur québécois.

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